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Géographie

1ère partie

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1.ORIGINE DU NOM DE SILENRIEUX


Les plus anciennes appelations connues sont :

Silino rivo ou silleni rivus dans le pagus lomacensis en 868-69, Silenti rivo en 1197, Sillenrimis en 1202, Sillenriu en 1276, Sileriu en 1387, Selenrieu en 1391, Silentirivo en 1445, Silenrieu en 1456, Silenrive en 1497, Silentirivo en 1518, Silenrive et Salentirivo en 1558.


Plusieurs hypothèses ont été émises sur l’origine du mot « Silenrieux Â». Elles séparent les deux termes suivants « Silen Â» et « Rieux Â».

« Rieux Â» vient du latin « rivus Â» et signifie  ruisseau ou rivière. Il a été probablement adjoint au mot « Silen Â» à l’époque romaine.

Quant à l’origine du mot « Silen Â», plusieurs idées ont été proposées.

1.Le dieu Silenius : celui-ci était le génie phrygien des sources, symbôle des eaux et fils de pan ; il avait le don de la sagesse ; il était aussi le père de Bacchus, dieu du vin.

C’était aussi un vieillard jouisseur, toujours ivre, au nez camus et proéminent, chantant et riant.

Dans ce cas, Silenrieux voudrait dite « le ruisseau du dieu Silenius Â» et aurait une origine entièrement romaine.

Représentation du dieu Silénius

2.Le mot « sigolenus Â» est une romanisation du mot latin « sigila Â». Ce terme nous renvoie à une petite figure ou statuette d’argile.

Dans ce cas, Silenrieux voudrait dire «  le ruisseau d’une statuette d’argile Â» et aurait aussi une origine entièrement romaine.

3.La silène, fleur que l’on trouve dans notre région, est bien présente à Silenrieux , mais pas plus qu’autre part.

Dans ce cas, Silenrieux voudrait dire « le ruisseau entouré de silènes Â» et aurait une origine entièrement romaine.

4.Les termes pré-celtiques « sil Â»et « ana Â» nous indiquent les significations suivantes :

« sil Â» renseigne un site encaissé dans un passage étroit entre sommets et vallons sur et au bas des pentes.

« Ana Â» est une finale « â€“ane Â» typiquement hydronymique qui a donné des noms de rivières ( breuvanne, liane, lasne, etc..). Elle signifie un endroit ou il y a des ruisseaux.

En conclusion, Silenrieux est un composé roman, constitué d’un terme pré-celtique « sil-an(i)a Â», oro-hydronyme, auquel s’est adjoint , à l’époque romane, le latin rivus , d’où S’lin-rî.


La signification de Silenrieux est donc descriptive et correspond à la topographie et l’hydrographie des lieux :

«  le ruisseau ou les ruisseaux de la vallée resserrée et étroite Â».


2.ORIGINE DU LIEU DU VILLAGE


L’origine de l’emplacement du village semble être lié à des caractéristiques topographiques. Tout d’abord, l’accès de la vallée de l’Eau d’Heure est rendu aisé par 2 vallons perpendiculaires venant de gauche et de droite ( voir carte dans le livre).

Ensuite, le lieu répond parfaitement à l’établissement d’un passage à gué sur l’Eau d’Heure. Finalement, le gué ainsi qu’un chemin descendant par les 2 vallons a favorisé la naissance d’un site habité.


3.LE TERRITOIRE


Au haut moyen-âge ( période du domaine de Silino rivo en 866), le territoire occupait :


1.la superficie actuelle (1624 hectares ou 1727 bonniers) sauf 2 petites parties qui furent rattachées par la suite à Silenrieux. (voir la carte 1 en annexe du livre).


a)La cense de la Bierlée et ses dépendances (plus ou moins 50 bonniers) étaient rattachées au haut moyen-âge à Yves qui dépendait de la famille des Rumigny-Florennes ; cette partie fut annexée à Silenrieux probablement au bas moyen-âge par le biais du seigneur local, le chapitre de Thuin.(voir partie religieuse du livre)

b)Le fief de la coustrerie de la collègiale de Walcourt à Falemprise avait sa propre juridiction et administration faisant partie du comté de Namur.(voir partie religieuse)

Il comptait 24 bonniers de terres, prairies et bois. Des noms de lieu-dit évoquaient cet endroit aujourd’hui sous l’eau : « le tienne notre dame Â», « le pré de la coustrerie Â», « les

coustres Â». Il fut rattaché à Silenrieux après la révolution française.


2.Le quart du domaine initial de Silino rivo qui regroupait tous les bois de Féronval à Badon (541 hectares ou 576 bonniers). Il aboutissait au 17ème siècle au main du seigneur de Barbençon ( voir partie politique du livre) ; mais il resta membre de la paroisse de Silenrieux jusqu’à la révolution française.

Ce territoire fit partie de Boussu à partir du 19ème siècle.

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Avant la révolution française, le territoire appartenait à la principauté de Liège. Les 2/3 de celui-ci appartenait , soit au seigneur, le chapitre de Thuin, soit à des propriétaires étrangers du village.


Dès l’existence de la Belgique au 19ème siècle, le territoire (1624 hectares) fit partie de la province de Namur, de l’arrondissement de Philippeville, du canton de Walcourt jusque la fusion des communes, puis du canton de Philippeville. Celui-ci représenta 1/1878ème de la superficie de la Belgique. Le nord de la grand route Philippeville-Beaumont se trouva en Condroz et le sud en Fagne.

En 1977, lors des fusions communales, Walcourt s’appropria le nord du territoire : Gerlimpont avec les bois de la Marlière et Seury. Tout le reste fut intégré à l’entité de Cerfontaine.

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(La suite dans la 1ère partie du livre sur Silenrieux)

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début du livre: Texte
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